le Yoga serait né dans l'eau
 

quelques réflexions d’élèves :

 

« … j’ai goûté au bonheur de flotter cette année, j’ai eu le sentiment de pouvoir prendre ma place parmi les autres sans les déranger… »

 

« … je suis rentrée à l’intérieur de mon corps, j’ai vécu en douceur les postures, et j’ai perçu la nécessité de micro-mouvements vécus en toute vigilance… »

 

« … moi qui ai un passé de gymnaste depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours tiré sur mon corps  sans être à son écoute. Dans l’eau j’apprends à déconstruire pour ressentir… »

 

« … en ce moment je suis dans une phase de déconstruction qui n’est pas toujours facile à accepter car elle peut ressembler à une régression, mais je l’accepte même si cela passe par des phases de colère, de tristesse, de frustration, de réticence, de chagrin… »

 

« … je ne sais vraiment pas quoi faire de ma tête !… »

 

« … il m’arrive de pratiquer le yoga dans l’eau en plein air et un jour, en contemplant un ciel d’azur parsemé de quelques nuages, j’ai eu le sentiment d’appartenir à l’univers et même de le sentir contenu en moi… »

 


 

Témoignage d’une professeure de yoga, formée par l’IFY et ayant participé aux stages d’initiation au yoga d’eau

J’ai une pratique de yoga depuis une vingtaine d’années et j’aime énormément nager.

Ces deux activités sont sources de plaisir et d’équilibre dans ma vie. Alors quand j’ai découvert l’existence du yoga dans l’eau, je n’ai pas hésité une seconde.

Cette découverte, je la dois au livre de Frédérique Grange « le yoga serait né dans l’eau ».

Frédérique est professeure de yoga à Tours. Depuis dix ans, elle poursuit le travail et les recherches de Loredana Hamoniaux, l’initiatrice de cette discipline, aujourd’hui décédée, et propose des stages d’initiation ouverts aux pratiquants et enseignants de yoga. Occasion pour moi d’une approche concrète et non plus théorique.

C’est donc avec enthousiasme que je me rends au premier stage, d’une durée de deux jours, à Fondettes. Bassin suffisamment chauffé pour ne pas avoir froid, température de l’air idéal pour les temps de pratique au sol, là je fais connaissance avec mes compagnes d’eau et je réalise que nous n’avons pas toutes une relation apaisée avec cet élément. Nos attentes et nos projections sont différentes.

Les premiers temps sont consacrés à la recherche de notre équilibre pour flotter sans résistance. « Facile ! » Me dis-je, me revoyant mentalement faire la planche dans la mer. Et pourtant, dans le bassin, après avoir relâché les tensions dans les pieds, les jambes, les bras, comme le précise Frédérique, je coule… Je sens que pour rester à la surface, mes membres se tendent et se crispent : je m’agrippe à l’eau plus que je ne me laisse porter par elle. De nouveaux points d’ancrage sont à trouver dans le corps pour apprendre à flotter véritablement. C’est tout le patient travail de Frédérique de nous y amener, grâce à une pratique au sol ciblée suivie d’un temps dans l’eau où alternent séances ludiques pour éprouver le souffle, séances par deux de portage et massage des pieds à la nuque pour détendre les zones contractées et temps d’expérimentation des postures.

Mes compagnes d’eau et moi, nous tâtonnons gaiement mais, chacune à son rythme, au fil des exercices proposés, nous commençons à flotter quelques secondes, puis de plus en plus longtemps. Au cours du deuxième et troisième stage, à quelques mois d’intervalle, nous continuons à chercher et à stabiliser nos points d’appui pour flotter avec relâchement.

Nous pouvons commencer à installer quelques postures aux noms évocateurs – radeau, bateau, grenouille couchée, crocodile, plage…. – et de fil en aiguille, enchaîner des suites de postures.

Après avoir bataillé contre moi-même pour ne pas couler et lutté avec l’ego de la grande nageuse que je croyais être, quelque-chose accepte de lâcher et j’éprouve alors une joie profonde, presque enfantine, à ne rien faire d’autre que flotter sur le dos, en conscience, avant de basculer sans effort sur le flanc pour me retrouver à plat ventre dans la position du cobra, puis, en envoyant bras et tête en arrière suivis du reste du corps, dans un genre de culbute très douce, je me  replace ainsi sur le dos, tous membres détendus pour les postures à suivre.

Cela me fait l’effet d’une danse archaïque où le corps, bercé par l’eau, improvise des mouvements selon une logique qui lui est propre dans une complicité réciproque.

Comme une réminiscence de la plénitude de l’avant-naître.

Si vous souhaitez expérimentez le yoga dans l’eau, vous trouverez toutes les informations utiles et nécessaires sur le site www.yogado.net 

Hélène T. en février 2018